Dès demain, en vertu de l’accord de libération partielle, dix otages doivent être libérés. Plus de la moitié des 53 otages libérés sont des enfants, parfois très jeunes et à ce titre, des consignes ont été données aux soldats qui les accueilleront, après le terrible traumatisme qu’ils ont vécu.
Pendant les premières heures de leur liberté retrouvée, les enfants seront pris en charge par des soldats qui les récupéreront auprès de la Croix Rouge.
Un soldat sera affecté à chaque enfant ou chaque cellule familiale.
Il est demandé aux soldats de s’adresser aux enfants de la manière suivante: ”Bonjour, mon nom est… Je suis soldat de Tsahal et je vais t’accompagner jusqu’à ce que tu rentres chez toi. Tu te trouves en lieu sûr. Je suis là pour tout ce dont tu as besoin, tu es en lieu sûr”. Il est demandé aux soldats de s’adresser aux enfants par leur nom afin de ”renforcer le sentiment de sécurité”.
Les soldats ont reçu la consigne de s’intéresser à l’état de l’enfant – ”est-ce que tu as froid? est-ce que tu as chaud? est-ce que tu as soif? – et même de lui proposer de l’aide pour marcher mais toujours en demandant l’autorisation de l’enfant au préalable.
Dans le document fourni aux soldats, il est écrit: ”Il est possible de proposer un contact à l’enfant comme lui donner la main ou le prendre dans les bras, mais tout doit être fait sous forme de proposition. Il ne faut pas porter un enfant ou le soulever sans son accord: ”Est-ce que je peux te donner la main? Est-ce que ça te va si je te prends dans les bras et que je t’aide?”.
Si la situation ne laisse pas d’autre choix, dans la mesure où cela est possible, expliquer à l’enfant ce que l’on va faire. ”Je vais te prendre dans les bras parce que…”.
Les soldats sont mis en garde du fait que les enfants peuvent percevoir comme intrusif tout contact et il convient de leur laisser le choix, même s’il s’agit d’un jeune enfant.
Autre sujet sur lequel les soldats ont reçu des consignes: que faire si un enfant pose des questions sur son père ou sa mère, sachant que certains sont orphelins depuis le 7 octobre? ”Si un enfant demande ‘où est mon père?’, ‘où est ma mère?’, le soldat ne doit pas répondre même s’il connait la réponse. Il faut répondre: ‘Mon chéri, je suis désolé, je ne sais pas. Mon rôle est de t’amener en Israël, en lieu sûr, là-bas des gens que tu connais t’attendent et ils répondront à toutes les questions”’.
Par ailleurs, il est fort probable que ces enfants n’aient pas été nourris correctement pendant plus de 45 jours. Le ministère de la Santé a donc composé des menus précis pour chaque tranche d’âge qui leur seront servis dès leur arrivée et qui permettront d’éviter les problèmes liés à une réalimentation soudaine et qui pourraient mettre leur vie en danger:
Pour les bébés jusqu’à un an: un biberon de lait maternisé
Pour les enfants de 1 an à 3 ans: de l’eau, une compote de pomme sans sucre, un biscuit, un thé sucré
Pour les adolescents et les adultes: de l’eau, une boisson chaude sucrée, trois biscuits, une compote de pomme sans sucre
Les médecins insistent sur le fait que cette méthode progressive pour l’alimentation doit être appliquée aussi dans les autres domaines de réadaptation de l’enfant.